Historique de l'œuvre
Louis Sauveur, marquis de Villeneuve (1675-1745), ambassadeur de Louis XV auprès de l’Empire ottoman (1728-1740), Constantinople ; Pierre-Augustin Guys (1721-1799), érudit et négociant marseillais, Constantinople puis Marseille ; cité dans l’inv. de sa coll. imprimé en vue de sa vente, Marseille, avril 1783, n° 23 : « Feu M. Levett, Négociant Anglois, avec Melle. Hélène Glavany, le premier habillé en Turc, la seconde, venant de Crimée dans le costume des tartares. Ce Tableau d’un fini précieux, & sous verre a été fait à Constantinople par Lieutard [sic] de Genève, pour feu M. le Marquis de Villeneuve, hauteur 10 pouces, larg. 13 » (document
des Archives du ministère des Affaires étrangères, signalé par M. Pinault Sørensen et publié par M.-C. Sahut, Nouv. acq. 1991-1995, p. 240) ; proposé par Guys, avec des tableaux de Jean- Baptiste Vanmour et Antoine de Favray, également de sujets turcs, au comte de Vergennes,ancien ambassadeur de France à Constantinople et, depuis 1774, secrétaire d’État aux Affaires étrangères de Louis XVI : « le précieux petit tableau que Lieutard [sic] avait fait pour feu M. de Villeneuve, représentant l’anglais M. Lewett que vous avez connu, habillé à la turque, et Hélène Glavany, venue de la Crimée avec ses habits tartares. C’est un tableau de cabinet très intéressant dont il me coûtera beaucoup moins de me défaire, si vous en êtes l’acquéreur » (lettre de Guys à Vergennes, Marseille, 6 IV 1783, cf. Boppe [1902], p. 296) ; réponse négative de Vergennes, 25 VI 1873 (ibid.). – Mme Mathilde Jourdan (épouse de Théophile Jourdan, notaire à Marseille), antiquaire, Marseille, début du xxe s. ; leur fils, Raymond Jourdan-Barry (1891-1968 ; il avait associé à son nom celui de son épouse, Mireille Barry), courtier maritime et spécialiste d’orfèvrerie (notamment les orfèvres de la généralité d’Aix-en-Provence), Marseille ; passé « chez l’une de ses descendantes », cf. cat. de la vente infra ; vente de tableaux anciens et d’orfèvrerie « provenant de la collection Jourdan-Barry », Paris, hôtel Drouot, 4 VI 1993, n° 31 ; à la suite de la vente, l’État se prononça en faveur du maintien du tableau sur le territoire français ; acquis par le Louvre avec la participation du Fonds du patrimoine, 1995.
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